[Deriere les Yeux Gris] - Prologue

Voici le Prologue de ma "nouvelle" oeuvre.

La jeune femme courait, solitaire, dans les bois obscurcit par la nuit éternelle qui régnait dans la contrée depuis des siècles. Les sillons humides et blanchâtres sur ses joues noircis par la boue et la saleté, témoignaient de bien des larmes, ses longs cheveux blancs maculés de sang et de terre voletaient mus par la force du vent, ses vêtements de cuir marrons étaient déchirés, et sa peau… portait en elle les stigmates d’un violent et impitoyable combat. Elle était désarmée, seule, et semblait perdue, comme désorientée… Apeurée. Soudain la nuit noire laissa place à la clarté de la lune, le foret céda le pas à des roches acérées et la fugitive se retrouva au bord d’une falaise. Mais elle n’avait pas le temps… Pas le temps de réfléchir.
L’armée qui la poursuivait depuis l’autre bout du monde était déjà la. Futur
incertain, elle se retourna pour faire face à un bataillon d’hommes en armes, recouverts d’armures étincelantes mais a moitié brisées, menés par une sorte de prêtre vêtu d’une bure noire. De lui, on ne pouvait discerner grand-chose, juste ses yeux jaunes, se reflétant dans une flaque à ses pieds.

« Alors petite fille, tu n’es pas la plus maline ? »
Sa voix était sifflante, comme l’eut était celle d’un serpent, et ses mots résonnaient d’une étrange cruauté.
« Je ne suis pas une petite fille », une voix, rien qu’un murmure, s’échappa, fine et douce, éraillée, elle était épuisée mais ne se laisserait pas prendre... Non, elle savait ce qu’ils lui feraient, depuis qu’ils la cherchaient elle avait appris bien des choses. Si ils mettaient la main sur quelqu’un comme elle, non seulement elle ne reverrait jamais la lumière du jour, ni celle de la lune, mais elle serait soumise à des tas d’expériences, et mettrait tout un peuple en danger...
« Il me semble que tu es prise au piège. Tes tours depasse-passe ne te sauveront pas. » Il avançait tout en crachant ces mots et une main menaçante aux ongles recourbés et aux doigts défraichis et bagués
sortit de la large manche à sa droite.
« Vous ne m’attraperez jamais ! »
« Et pourtant ... Tu es à notre merci maintenant. »
« Allez au diable ! On s’y retrouvera. »

Ce disant, elle sauta dans le vide et disparue dans le torrent qui coulait au bas de la falaise. Le cri que poussa l’homme en robe de bure, fut un hurlement déchirant, « Rattrapez la, trouvez son cadavre, ne laissez pas n’importe qui le trouver ! Vite » Rugit-il à ses hommes qui lui obéirent aussitôt.

» Memoire du loup gris
» Candidature : Chevalier Valerian: loup gris