Voici l'extrait d'un chapitre du roman que j'ecris en parrallele de Nowhere... Juste pour vous donner l'eau a la bouche...
Machinalement je passais un bracelet de force sur mon poignet meurtri. Pourquoi faisais-je cela ? Pourquoi tailler à vif dans une chair fragile? Sentiment etrange et transcendant. On cherche parmi des bouts de metal, la rare lame non souillée... Quand on ne trouve pas, on se contente de ce qu'on a : ciseaux - meme à bout rond - , cutter - meme rouillé - , scalpel, epingle a nourrice... Et puis t'achète des lames de rasoir dans ce but bien precis. Un regard au frele poignet, le processus est toujours le meme. Tu cherches la veine. Tu soupire. Et tu tranche... Alors la... Au depart il n'y'a rien, le sang ne se montre pas... Tu appuies... Et tu appuies plus fort... ou tu fais des garrots... Et puis ca y'est , ca coule... Pseudo délivrance. Parfois même ca gicle .
Toi tu trouve ca beau.
Ton poignet est ouvert, ta veine est lacerée, ta peau pale se teinte de ce liquide foncé... Ce sang rouge et noiratre recouvre ta peau blanche... C'est ta vie qui s'ecoule et tu perds pieds... Ta conscience te quitte et tes yeux deja haggards virent neutre.
Et puis tout s'arrete, parce que tu ne taille jamais assez fort pour que ce soit mortel... Tu joues avec le feu et tu adores ca... Ton avant bras est un veritable champs de bataille avec plus de tranchées que neccessaire. Tu sais qu'un jour ce sera celle e tro... mais tu t'en contrefous... tu te dis meme tant mieux.
Aprés coup tu as honte, tu t'en veux , tu te traite de tout... Parce que tu es assez fou pour te faire du mal et trop lache pour ne pas en crever volontairement... Alors tu caches ca, manches longues, brassards, bracelets de force.
Tu cries " a l'aide" de tout ton être mais tu as peur qu'on te reponde... Qu'on decouvre ton petit vice.
Non. Tu t'es pas comme ces idiots qui font ca pour le fun et arborent leurs stigmates pour se rendre interessant... Toi, tu as conscience de ta nature, tu as besoin de soufrir pour exister et tu survis avec peine dans ta non-vie.
Tu es plus basse que terre, et tu t'en veux. Les gens qui t'aiment te voient peu a peu te detruire ou bien ils ne remarquent rien. Et dans les deux cas tu as mal... Et tu te taillades d'avantage pour oublier ...
Cercle infernal... Cercle vicieux...
J'ai passé ce cap il y'a quelques années... Maintenant mes plaisirs, non pardon, mes plaies se font rares... Mais elles sont aussi plus profondes.
Extrait du Ring 2 de Grey
Biographie d'Alice Hudson.. Personnage Fictif mais si Reel.