Les Filles de Themiskyra [DVH]
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Les Filles de Themiskyra [DVH]

Forum des Filles de Themiskyra. Guilde RP sur GW.
 
AccueilAccueil  GalerieGalerie  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 -- Nowhere --

Aller en bas 
AuteurMessage
Luka Van H
Reine de la Tribu - Nevrosée et Psychotique. Aime les calins.
Luka Van H


Messages : 736
Date d'inscription : 23/03/2008
Age : 36

-- Nowhere -- Empty
MessageSujet: -- Nowhere --   -- Nowhere -- EmptyVen 12 Sep - 20:28

Edit : Voici le prologue du texte que j'ecris Wink, un des textes qui me tient probablement le plus a coeur. Tout commentaire est bien entendu bienvenue.







Anyplace, Anytime but Nowhere.


Luka E.K Van H











Je suis née à Marseille anciennement Massalia, Juin de l'an de grâce 1987. A l'époque le Monde heureux que nos ancêtres connaissaient touchait déjà à sa fin. 1990s les premiers éclats de la haine dans les banlieues des grandes villes. Marseille. Paris. Lyon. Lille. Les pôles de la puissance Française étaient tous touchés par le fléau. Moi, je n’étais qu’une enfant, je ne comprenais pas tout, juste que le monde courrait à une perte annoncée. Je pensais que les hommes pourraient changer les choses. Qu'il y'aurait comme il y'a toujours eu quelqu'un qui se dresserait pour lutter contre ces nouveaux fléaux. Jeanne d'Arc, Léonidas, Périclès, ou bien un autre.

1998. Je rejoignais un collège privé catholique, fleuron de l'excellence des privés marseillais, rempli de fils à papa dans le vent et de gens à l'esprit étroit. J'y découvris la haine et ce principe catholique nommé intolérance. Eux ils appellent ça l'orthodoxie. La foi droite. Rester sur le chemin qui a été tracé pour nous.... Bien sur… Ca sous entendait suivre une inaudible voix qui dictait qui aimer, qui haïr, et comment se comporter… Je n’y ai jamais adheré.

Esprit critique et aiguisé je me passionnais pour l'histoire et les lettres. J'ai appris l'inquisition, Baudelaire et Sappho. J’ai appris que les hommes ne prennent pas le temps de savoir, ne prennent pas le temps de comprendre avant de partir au combat. J’ai appris que la différence est un facteur de haine. Et que l’histoire est cyclique. Que les erreurs se répètent. Et que la tolérance n’existe pas.

Au fil de mes années la bas, j’ai vu le monde changer, prendre un nouveau tournant. Je me jouais de tout ceci, prenant plus de temps à cultiver ma difference qu’a regarder les infos. Plongée dans le passé , j’oubliais le present. Que le monde parte à la derive… Je ne m’en souciais pas. Mon carcan catho-coincé ne me convenait pas, et j’aurais tout fait pour en sortir.

An 2000, je découvrais en moi un sentiment étrange. Etait-ce de l’amour ? Peut être… Je ne sais pas. Je ne pense pas. Si vous demandez maintenant je vous dirais que non. Appelons ça admiration… était fort. C’était fatal… Mais étais dans une bulle bien décidé à ne jamais être humaine… Du moins, en apparence.

2001. J’avais 14 ans quand la face du monde changea du tout au tout. L'Amérique post 11 Septembre. Terre de Bataille. Les islamistes devinrent nos ennemis, enfin ... les leurs. États Unis, Angleterre, Espagne, Italie... Fascistes contre Fanatiques... L'Irak, L'Afghanistan, terres de tant d’inutiles guerres. J’y reviendrais plus tard. Ou pas…

2005. Bac L. Mention bien. Notes assez bonnes... Sauf en Langues... Esprit libre, je boycottais l’anglais, l’espagnol et les américains. La France pourtant Capitaliste refusa de rejoindre l’Alliance Sacrée. Une fois dans ma vie, la seule probablement, j’étais fière de mon pays , ça n’allait pas durer.

4 ans plus tard, maîtrise de lettres classiques en poche je devenais enseignante, prof de latin et de lettres à l'unif d'Aix Marseille ou j'avais fait mes études. était une bonne nouvelle. Une bonne passe de ma vie. J’allais être payée pour un boulot sympa, qui me tenait a cœur.

2010. 23 ans dans la tronche, je découvrais l'amour. Le monde allait mal, mais en France nous pouvions encore vivre... Elle avait 20 ans, s’appelait Jaina et était mon élève. Elle sortait d’un bac scientifique et suivait mon option latin pour les élèves en droit. Et surtout… Elle était charmante et moi j’étais damnée. C’était malsain, était interdit, je risquais mon poste et ma réputation…et quelques années en prison. Bref nommez ça comme vous voulez; elle commença à m’appeler pour des éclaircissements littéraires et les appels s’intensifièrent dans des délais de plus en plus court pour des conversations de moins en moins professionnelles.
Un jour elle m’invita chez elle, pour disait elle, que je lui explique une subtilité de la langue de Virgile avant son partiel tout proche. Elle devait presenter l’eneide et était une de mes spécialité. J’y allais malgré moi , malgré mes réticences. Elle était mon meilleur espoir… Et puis j’étais attirée. Irrémédiablement.

12 Mai 2010, Jaina Elizabeth D’Arcy m’accueillit dans son appartement étudiant à Aix en Provence vêtue d’un jean baggy et d’une chemise noire. Je n’aurais pas pu trouver plus attirant à ce moment précis. Elle était le supplice de tantale de la pauvre femme que j‘étais. Par tout les moyens. Ô Zeus je le jure, par tous les moyens possibles j’ai essayée de lui résister de ne pas y succomber, de ne pas me soumettre a cette diabolique attraction. J’y arrivais même assez bien, à mon grand étonnement jusqu’à ce qu’elle me plaque contre un de ses murs gris et m’embrasse avec passion. Je me souviendrais de ce jour toute ma vie, comme de celui ou mon cœur a prit le pas sur mon esprit. J’avais l’intention de la repousser, de lui expliquer ce que je risquais, que c’était très mal, qu’il ne fallait pas, mais quand je sentis ses lèvres sur les miennes je sus que je n’en voudrais jamais d’autres. Sensation nouvelle pour la femme que étais Je découvrais le bonheur, l’amour, la joie. Et la triste condition d’être humain.

Deux années durant, nous nous vîmes en secret. Certes elle était majeure et libre de ses actes, mais étais professeur. Son professeur. Et notre relation en était illégale. Mais n’en était elle pas du coup encore plus excitante… ?

Enfin, elle eut sa maîtrise et reussit le concours d’entrée dans la police. Lieutenant D’Arcy… étais persuadée qu’elle eut pu viser plus haut mais elle, elle aimait ça. La sonorité du titre. Et puis aussi… Le danger. A mon grand desespoir. Oui j’aurais preferé qu’elle echoue bibliothécaire ou gardienne de creche, c’eut été moins dangereux.
Mais nous etions libre.

2012. Nous nous installions dans un appartement assez grand du centre de Montmartre, je venais d’être mutée a la Sorbonne sur les traces de Sartre et De Beauvoir, et elle, elle avait reussi à rentrer à la PJ de Neuilly. Debut d’une ere de bonheur. Des reves qui se realisent. Nous nous aimions comme dans les vieux films et la boite au lettre portait nos deux noms. D’Arcy Van H. Periode d’euphorie. Je me reveillais tout les matins à coté de la femme de ma vie, sachant que ça durrerrait pour toujours, une vie, toutes celles d’après. Nos petits dejeuners etaient accompagnés de roses, nos draps de soie etaient toujours plissés et nos annulaires portaient deux anneaux d’argent. D’Arcy Van H gravé à l’interieur.

Nouvelles elections, nouveau president, nouvelle ere, la France rejoignit la guerre des capitalistes inquisiteurs. Les violences ont redoublées et ce partout dans le monde. En 2015, trois bombes nucléaires toucherent les États-Unis, les 6 et 9 août précisément, l’histoire à un goût particulier pour l’ironie vous ne trouvez pas ? L’Amérique, la belle Amérique terre de rêves, de fantasme et de luxure, devint une terre brûlée. Plus rien, de la coté Est à la cote Ouest, du Canada à Mexico. Les résultats ont été terribles, 10 jours plus tard le Royaume Uni s’est fortifié, plus rien n’entrait ni ne sortait, et la France a fermée ses frontières et s’est vidée des indésirables

Nous. Nous continuions notre idylle. Jaina me faisait de plus en plus peur. Les rues etaient dangereuses. Mais le soir, je retrouvais ses bras et mes craintes s’envolaient.

Au début, ils les ont reconduits aux frontieres, je parle des Juifs et des Tziganes. Pendant ce temps, ils brûlaient les musulmans. Oui, ils brûlaient, comme au temps de l’inquisition, les tribunaux sans procès, les torches et les bûchers. Puis ils y ont pris goût, tout ce qui n’était pas blanc ou chretien finissait dans un feu de joie. La plupart d’entre nous baptisés contre leur gré – comme moi- ont survécu grâce à ça, mais beaucoup de mes collègues sont morts parce qu’ils se pensaient à l’abri de par leur fabuleux métier libérateur et libertaire. Moi, j’ai continué pour Jaina, je suis devenue un mouton, le latin était fixe et de toute manière on ne pouvait me demander de pratiquer la propagande à travers les écrits des plus grands. Sophocle, Aristote, Thucydide. Le passé revenait a la charge dans un présent délatté. Je ne pouvais pas me permettre d’abandonner, de laisser parler mes idéaux; parce que je savais qu’ils me tueraient, et que Jaina n’y survivrait pas. J’ai abandonné qui étais… pour elle. Et était un sacrifice que étais prete à faire.

Un beau jour la guerre a pris fin. Le 18 Février 2017 exactement pour le peu d’intérêt qu’à cette date. Deux jours après le pays tomba sous le joug d’un ersatz de tyran, Michael St Clair. Le prenom d’un archange et les ambitions d’un diable. Gouvernement d’integristes religieux, pays militarisé, et les reformes ont commencées à pleuvoir sur la belle France.

Nous aurions du partir… Mais Jaina aimait trop son boulot, et notre appartement devint notre refuge. J’avais peur. Pour elle, pas pour moi. Et je voulais lutter. Faire quelque chose… Sans la mettre en danger.

La patrie des droits de l’homme et de la liberté fut secouée par des campagnes, Anti Gauchos, Anti heretiques, et bien entendu Anti Homos. étais les trois. Et je ne pouvais me decider à rester les bras balants à voir le monde partir en vrille dans un tourment devastateur.

Alice H est née. Dernier ecrivain de la France libre, mysterieuse au possible, personne sauf Jaina ne sut que était moi. étais lu dans les milieux en crises, chez les gens menacés, mes pamphlets, mes histoires, leurs rapporter l’espoir. En detruisant la France et le tyran je donnais à tous une raison de vivre, de continuer à survivre… Je me donnais une raison de continuer.

Une raison autre que Jaina, parce que je savais qu’un jour tout irait mal pour nous. Notre amour ne se briserait jamais, mais pourraient ils nous briser ?

C’est un jour de mai que tout à changé pour moi. Je m’en souviendrais comme le jour ou j’ai rouvert les yeux. Une seconde naissance en somme du moins publiquement. Jeremy Grimm, sans nul lien de parenté avec les célèbres frères conteurs, un de mes anciens élèves, est venu sonner à la porte de notre appart. En larmes, le poignet en sang, il me raconta tout. Son petit ami avait été exécuté devant ses yeux implorants, il avait réussi a fuir et avait tenté de se suicider, mais presque au bout du chemin un des livres d’Alice H était tombé de son sac. Phase de lucidité accrue il a compris que était moi. Prennant tout ceci pour un signe il est venu me trouver. Mon orientation sexuelle, soyons honnête n’avait jamais été un tabou auprès de mes étudiants, surtout des gays, et nous décidâmes ce soir la de devenir la résistance. Puisque c’était se battre ou mourir, autant mourir debout, la haste de la liberté à la main. Le mot passa dans les milieux et un certain nombre d’anciens étudiants vinrent me trouver. Nous devenions trop nombreux, la vie devenait trop dangereuse, nous décidâmes de fuir la France. Au début étais réticente à tout abandonner, par mon statut de prof je pouvais encore constituer un contrepoids… et puis…a cette époque les doutes commencaient à pleuvoir. Alice H ou moi, la barrière était faible. Si elle quittait la France que penseraient ceux a qui elle apportait l’espoir ?

Un seul regard à Jaina me fit me décider, comprenez moi, je l’aimais, je l’aime, plus que tout, elle est la seule… L’unique. Et pour elle, les choses devennaient difficiles. Le chemin était tracé on devait partir pendant la nuit et passer par les campagnes, puis nous passerions en Allemagne. Oui c’était étonnant mais l’Allemagne était resté neutre, trop d’intellectuels dans le pays pour succomber à la guerre je suppose.

Le plan était bon, il était même brillant, et il était de moi, mais tout a mal tourné. Nous étions prés de la frontière quand ils nous ont rattrapés, leurs troupes d’élites avait visiblement fait le rapprochement entre Alice H et moi, ou bien était ce pour une autre raison, mais nous étions des cibles privilégiés… Nous étions 18, 6 sont morts, Jeremy et 3 autres ont étés pris, ils seront probablement torturés, et exécutés comme des chiens, le reste a fui guidé par Jaina. Moi j’ai fais parti de la première catégorie. Enfin… J’ai été blessée, criblée de balles plus exactement, et j’ai sauté, sauté par-dessus leurs barrières de l’autre coté de la frontière. Quitte à crever, autant crever dans un pays libre….

On dirait que j’ai réussi mon coup. Ainsi je m’éteins, et Alice H leur libératrice s’éteint avec moi.
Dieux, faites que Jaina ne meure pas bêtement en tentant de me venger…

Mon esprit bascule, la flamme en moi vacille, quel est mon vrai nom ? Qui suis-je? Je perds mes réalités.

Jaina…





Revenir en haut Aller en bas
http://moonday-girl.skyrock.com
Luka Van H
Reine de la Tribu - Nevrosée et Psychotique. Aime les calins.
Luka Van H


Messages : 736
Date d'inscription : 23/03/2008
Age : 36

-- Nowhere -- Empty
MessageSujet: Re: -- Nowhere --   -- Nowhere -- EmptyDim 14 Sep - 1:01

Ring 1


- Et merde!
Elle venait à nouveau d’écraser son poing dans un mur. Fatiguée, épuisée, déphasée, elle s’assit. Un regard à son poing gauche en sang. Arrêt sur image. A son annulaire une alliance, un bel anneau d’argent. Les larmes commencèrent à couler.
- Qu’Est-ce que tu fais ici ?
- Foutez moi la paix.
Elle se leva. Ainsi elle était assez intimidante. Des cheveux noirs délaves et salis, coupés courts, encadraient un visage fin, pale et teinté de tristesse. Des yeux gris acier se fixèrent sur la nouvelle venue.
- Pourquoi tu ne pars pas ? C’est trop dur de me ficher la paix?
Sa voix était rauque de n’avoir point parlé pendant des heures, des jours, qui sait ? Ses lèvres étaient toujours tachées d’un sang invisible qui ne voulait disparaître.
- Ils m’ont dit de surveiller l’humaine au sale caractère. Je suppose que c’est toi.
- Vu que je suis la seule humaine dans le secteur je dirais que tu es perspicace.
- Mauvaise humeur et sarcasmes, nul doutes, c’est bien toi.
- Pourquoi tu me tutoies?
- Pourquoi fais tu pareil?
- Tu es plus jeune que moi.
- Ils ne m’avaient pas dit que tu étais aveugle. Barba non Facit philosophum.
- La barbe ne fait pas le philosophe, tu veux dire que …
- Il ne faut pas se fier aux apparences… Tu es vive d’esprit et lettrée c’est bien.
- C’Est-ce qu’on dit oui… Où suis-je?
- Si je te le disais tu ne me croirais pas.
- Qui suis-je ? Et … Où est Jaina?
- Ils t’ont ôtés certains souvenirs, tu seras qui ils désirent
- Je ne serais le pantin de personne. Je suis… Je suis…
- Tu ne le sais plus. Il semble qu’ils aient réussis.
- Mais enfin qui sont-ils ? Et qui suis-je?
- Voila deux questions aux quelles je ne peux répondre.
- Et toi qui es tu ?
- Je m’appelle Mellisandre, je suis ici pour te guider.
- Me guider ?
- T’aider et te conseiller pour qu’ils soient heureux et fiers de toi.
- Tu ne m’aides pas beaucoup pour le moment. Et où est Jaina?
- Ça fait deux fois que tu poses la question.
- Et deux fois que tu ne me donnes pas une réponse satisfaisante.
- Je ne te répondrais pas.
- DIS. LE. MOI.
Son ton était menaçant à présent alors qu’elle approchait de la jeune femme.
- Ne me parle pas méchamment s’il te plait.
- Dis moi où est Jaina, s’il te plait.
- Qui est Jaina?
- Voyons tu le sais très bien.-
- Oui mais toi le sais tu?
- Je…
Et puis les larmes reprirent, elle s’assit et pleura, pleura jusqu’à ce que les flots lacrymaux cèdent place à des larmes de sang, et elle tomba dans le néant

- Où est elle?
- Je l’ai déposée dans la chambre blanche elle ne devrait pas se réveiller avant deux bonnes heures.
- Comment réagit elle ?
- Mal. J’aimerais vraiment l’aider.
- C’est pour ça que tu es employée non?
- Et pour le moment tu n’as pas l’air de maîtriser les choses.
- Je fais ce que je peux.
- Mellisandre, tu savais que ça ne serait pas aisé.
- Vous prévoyez d’en faire quoi?
- Tu le sauras bien assez tôt… contente toi de suivre nos ordres.
- Suivre vos ordres, ne rien lui dire… Vous en voulez des choses.
- Si tu réussis nous t’accepterons parmi nous.
- Bien messire, bien.
- D’autres choses que nous devrions savoir à son sujet ?
- Elle a réclamé Jaina. A plusieurs reprises. Et quand je lui ai demandé qui c’était, elle a craqué.
- Oui, elle aurait du oublier Jaina.
- Et bien visiblement ce souvenir est trop fort pour vous.
- Alors que faisons nous? Elle n’est pas la page blanche que nous attendions…
- Mais elle a le potentiel messieurs… Qu’importe essayez avec elle. Elle sera la première avec des souvenirs. Les amnésiques sont toutes mortes de toute façon.


Je me réveille péniblement, mes maux de têtes ont disparus. Je suis propre. Le sang de mon cauchemar est parti. Mais en était ce un pour autant ? J’en doutes. Je ne sais toujours pas qui je suis. Ce que je sais.. Je suis une femme brillante , et une dénommée Jaina compte beaucoup pour moi. Une ? Un ? Non, Jaina ça sonne assurément féminin. Enfin c’est mon avis. Mais qui est elle? Ma mémoire se perd, ou s’est déjà perdue. Mais où ? Et qui suis-je? A part quelques connaissances : latin, lettres, tout ce qui fait mon intellect de base … Je ne me souviens de rien d’autre. Je pense que j’ai été prof, voir même une prof appréciée mais… tout le reste n’est qu’ombre. On dirait qu’une boite contient mes souvenirs, mais à peine tends -je la main pour l’ouvrir, qu’elle s’évapore et ma mémoire avec elle.


- Pourquoi suis-je la ?
- Parce qu’il le faut.
- Quand es tu rentré dans la pièce ?
- Au moment où tu as commencé à parler seule .
- Tu m’espionnais ? Je ne t’ai pas entendu pousser la porte.
- Je n’ai pas passé la porte.
- Et alors comment ? Je ne suis pas encore folle, et tu es… tu es la.
- Ils me permettent de me matérialiser quand je le souhaite.
- Ils… ? Encore eux. Dis moi qui ils sont.
- Et où est Jaina ? Ton leitmotiv devient lassant.
- Si je te lasse , me laissera tu partir ?
- Je ne te retiens pas… Tu n’es pas ma captive.
- Le manque d’information m’aliène à toi, comme il m’aliène à ces lieux.
- Tu pourrais partir à l’aventure, découvrir le monde qui s’offre a toi, il est probablement différent de celui dont tu te souviens.
- Le fait est ,que… Justement je ne me souviens de rien. Pourquoi me le rappelle tu sans cesse ? Ce n’est pas très gentil de ta part.
- Je ne suis pas ici pour l’être.
- Il me semblait qu’aider quelqu’un impliquait forcement d’être au moins gentil avec lui.
- En général c’est le cas.
- Alors pourquoi j’ai l’impression que c’est plutôt moi qui te sers à quelque chose dans l’histoire ?
- Tu n’as pas tout a fait tort… Mais je suis la pour te guider avant tout le reste.
- Dis moi où je suis.
- Tu es dans la chambre blanche.
- Ce n’est pas la réponse que j’attendais.
- Mais c’est une véridique réponse à la question que tu m’as posé.
- Tu m’énerves. Je veux rentrer chez moi.
- Mais sais tu au moins où « chez toi » se situ e ?
- Je…
- Bien, cela étant fait, habille toi, ils veulent te parler.
- Ah, je vais enfin les rencontrer. Mais, tu sais je n’ai pas vraiment apporter de vêtements avec moi.
- Regarde sur le lit.
Docile malgré elle, elle regarda vers le lit dont elle était levé peu avant, la, se trouvait une longue toge blanche.
- Tu rigoles. Tu veux que je mettes ca ? C’est… Je sais que je ne me souviens pas de tout, mais ca ne me semble pas adapté à l’époque.
- Plus que tu ne le crois.
Mellisandre était sérieuse et la jeune femme parut surprise. N’osant rien dire, craignant la veracité de ses hypothèses elle se vêtit en silence sous le regard intéressé de celle qui se clamait sa guide. Par pudeur, elle tenta de se cacher, de faire le plus vite possible, mais elle se prit les pieds dans l’ampleur du tissus et s’affala à demi nue à ses pieds.
- Tu es vraiment très drôle l’humaine.
- Pourquoi me regarde tu ?
- J’admire ton corps humaine.
- Ce n’est pas bien.
- Que sais tu du bien et du mal ? As-tu peur de la nudité ?
- Je ne fais que suivre des règles établis.
- Quelles règles ? Depuis quand t’en souviens tu ? Et puis… Je pense que t’éclairer à ce sujet ne sera pas un crime. Tu n’as jamais suivi les règles et les lois l’humaine.
- Qu’importe, ton regard sur moi me gène.
- Dommage ton corps est fort agréable à regarder. Laisse moi t’aider, ils sont assez pressés.

A contrecoeur j’avais accepté, pour en finir le plus vite possible. Je devenais folle. Dieux. Je devenais folle. J’étais dans un mauvais rêve, il fallait que ca cesse rapidement. J’étais enfin vêtue, et nous arrivâmes devant une grande porte de métal noirci.

- C’est glauque.
- Garde tes réflexions pour toi quand tu seras devant eux.
- Et pourquoi toi tu es habillée normalement ?
- Qu’est ce que la normale ? Mais.. Si ca te gènes. Regarde moi s’il te plait.

Un regard à Mellisandre. Sous mes yeux. Dieux. Sous mes yeux dans une aura rosée sa robe se dématérialisa cédant place à une toge marron.
- Ils préfèrent me voir ainsi de toute manière. Vos vêtements humains les répugnent.
- Si tu le dis.
- Tu n’es pas choquée par mes pouvoirs.
- Comment être choquée quand je ne me souviens de rien. Pour le peu que je sache tout le monde était peut être comme toi.
- Tu es brillante.
- J’aurais espérée que tu infirme ou confirme ce que je viens de te dire.
- Allez hâte toi. Ils nous attendent.

- Bien Bien. Je vois que Mellisandre à réussis à vous mener à nous. Et parfaitement habillée.
- Tant mieux d’ailleurs. Je n’aime pas ces bouts de tissus qu’ils appellent Djinns.
- Sacrés humains.

Ils étaient 5 . 5 vieillards en toge argentée qui me fixaient d’un regard perçant. Je ne voyais rien de plus que leurs toges et leurs yeux. Le reste était dans l’ombre, dissimulé à nos yeux. Avaient ils meme un corps. ?

- Hum, excusez moi… Mais je suis la , devant vous ainsi que , j’ai entendu dire, vous le souhaitiez… Alors vous pourriez au moins avoir la décence de vous présenter et de vous montrer à moi.
- Insolente petite humaine. Crois tu que tu supportera la confrontation avec nous ?
- Crois tu que tu supportera notre vision ?
- Personne ne les a jamais vu a part ceux de notre espece l’humaine.
- Et bien, vous etes timides… Je veux bien… Mais n’avez-vous donc pas un nom ? Et ne pourriez vous pas m’annoncer qui je suis.
- Nous. Nous sommes les 5. Tu n’as guère besoin d’en savoir plus.
- Quand à ton nom… Pourquoi tiens tu tellement à le savoir ?
- Parce que contrairement à vous j’ai envie de mettre une appellation sur un cerveau aussi brillant que le mien.
- C’est qu’elle à de l’esprit la petite.
- Elle survivra peut être.
- Bien, 77 nous allons t’expliquer.
- 77 ?
- Tu es leur 77eme ; Ils ne se fatiguent plus à trouver un nom depuis la 4eme, un simple numero te suffira.
- Et si je refuse de me laisser appeler ainsi ?
- Ils pourraient te tuer.
- Je pense mon état pire que la mort, alors tuez moi donc.
- Tu vas passer une serie d’épreuves 77 et si tu survis nous te rendrons des souvenirs.
- Des épreuves ?
- Oui des épreuves, tu comprendras bien assez tot. Mellisandre te conseilleras.
- Mais ne sourit pas, elle ne t’aideras pas.
- Bon ca va j’ai compris. Quelles sont ces épreuves.
- Tu n’as pas peur de la mort ?
- Je vous l’ai dis, mourir serait peut être un bien. Mais j’ai la sensation que vous avez besoin de moi.
- Vous avez beaucoup de pressentiments 77. Cela m’inquiète.
- Si ils vous inquietent, c’est qu’ils sont probablement fondés.
- Vous verrez bien.
- Je n’en doute pas. Passons aux épreuves je vous prie.
- Bien… Impatiente en plus du reste, c’est un beau portrait que voila.
- Qui ne le serait pas dans mon cas ?
- Commençons si vous le voulez bien. Tirez un papier dans ce sac.
- Cool une tombola.
- Les mots d’esprit humaine s’il te plait ne leur donne pas une raison de te foudroyer.
J’aime bien cette gamine elle est plus sympathique que le reste de la salle… Pas difficile effectivement. Ils me tapent sur le système les 5 fantastiques , les 5 mousquetaires ou quoi que ce soit.
Sans plus de réflexion je tirais un bout de parchemin dans leur bourse de cuir.

- Et bien lisez nous ce qui y inscrit
- Chiron.
- Chiron ?
- Oui Chiron, vous savez le fameux centaure, percepteur des heros dans la mytho… blablabla
- Vous connaissez Chiron ?
- Qui ne le connaît pas ? Oh non, ne repondez pas, on appelle ceci une question rethorique par chez moi.
- Très très intéressant.
- Oh tiens j’attendais un … « mais où est ce chez vous ? »
- Impertinente.
- Tais toi l’humaine s’il te plait ils te feront du mal si tu ne cesse pas.
- Mellisandre s’il te plait mêle toi de tes affaires.
- Tes affaires me regardent aussi, et bien plus que tu ne le pense.
- Si tu le dis.
- Crois moi.
- Je n’ai pas envie de te croire.
- Grand bien t’en fasse.
- 77. Mellisandre… Veuillez cesser je vous pris. Pour un peu on vous prendrait pour un vieux couple.
- C’est qu’il a de l’humour l’ancien.
- Couple. Je.. Je..
- Un probleme 77 ?

Couple. 77. Couple. Moi. Jaina. Ca fait des va et vient dans ma tete, comme si la boite de Pandorre de mes souvenirs était enfin ouverte. Je me souviens vaguement. Prof. Oui c’est ca. étais prof et ecrivain. Jaina… Ja.. Je… Jaina.

- Un problème 77 ?
- Je ne m’appelle pas 77.
- Ah et comment vous appelez vous 77 ?
- Je m’appelle…
- Bien on va passer à la première tache
- Non.
- Pourquoi pas ?
- Je…
- Allons cessez vos bêtises et suivez Mellisandre.

La porte se rapproche. Ouverture sur mon futur , ou sur une mort certaine ? Je ne sais pas trop. J’ai peur. Peur… Oui Peur.. Comme ce dernier jour quand nous sommes partis… Comme…

- Plus vite que ca et fermez la porte derrière vous.
- Non.
- Allons il ne sert à rien de résister, vous voulez des réponses.
- Vas y l’humaine. Si tu n’obéis pas ils te tueront.

Me tuer ? Et alors… Je..

- Allez y maintenant.
- Non.
- Et pourquoi non ?
- Je m’appelle Luka Van H et je ne suis pas d’humeur à crever aujourd’hui.
Revenir en haut Aller en bas
http://moonday-girl.skyrock.com
Luka Van H
Reine de la Tribu - Nevrosée et Psychotique. Aime les calins.
Luka Van H


Messages : 736
Date d'inscription : 23/03/2008
Age : 36

-- Nowhere -- Empty
MessageSujet: Re: -- Nowhere --   -- Nowhere -- EmptyDim 14 Sep - 23:34

Ring 2. Extraits du journal de Mellisandre.



Entrée numéro 1.

- Et pourquoi ?
- Je m’appelle Luka Van H et je ne suis pas d’humeur à crever aujourd’hui.

Le temps se figea un instant laissant les 5 austères anciens dans des positions inconfortables , le visage stupéfait, les yeux fixés sur elle.

- Je m’appelle Luka Van H et je ne suis pas d’humeur à crever aujourd’hui.

La phrase, cruelle sentence résonnait dans toutes les têtes. Elle l’avait prononcée. Elle était coupable. Elle ? Belle jeune femme aux cheveux noirs coupés courts, aux yeux gris electriques-acier, l’air complètement hagard. Luka Van H. Créature perdue à la mémoire tronquée. Puis c’est le temps qui reprend son vol et les heures propices qui reprennent leur cours.

- 77. Que signifie cette… ?
- Je m’appelle Luka je ne suis pas un numéro.
- Vous vous rappelez vraiment de tout ?
- Visiblement … Oui.

Ils sont choqués. Elle sourit. Luka Van H est une ratée. Une expérience qui a échouée, une élue oubliée des dieux.
Moi Mellisandre Delmenwen dernière de mon clan et apprentie gardienne j’ai jurée de la protéger. Car ratée ou pas elle reste l’élue et malgré tout je sais qu’ils le savent. Nous avons besoin d’elle et puis moi… j’aimerais en apprendre d’avantage à son sujet.

Entrée numéro 2.

Ils nous ont laissés sortir, on doit aller trouver Chiron. Elle est sous ma responsabilité, moi… je m’auto nomme garde du corps… Parlant de corps, le sien est plutôt pas mal. Elle est même comment dire… Parfaite ? Sous tout les angles. Et pourtant les gens de mon peuple sont censés avoir la main mise sur la beauté. Je n’arrive pas à croire qu’elle soit humaine. Non vraiment je n’y arrive pas. Elle à la beauté diaphane des elfes et leur intelligence, pourtant elle est humaine. Humaine d’apparence…
Ô bel ange tu ne sais pas ce qui me passe à l’esprit n’est ce pas…

Ses sourires sont de l’or à mes yeux et mon cœur saigne qu’ils ne soient pas pour moi. Jaina. C’est grâce à son seul souvenir qu’elle à retrouvée la mémoire, ce doit être quelqu’un d’exceptionnel. Oh, je n’en doute pas. Mais la jalousie est un vilain default qui malheureusement m’est apparu depuis peu.

Cela fait maintenant 3 jours que nous marchons, elle comprend notre monde, apprend à le connaître. Vive, intelligente, belle… Elle est vraiment… oh oui vraiment… Au risque de radoter… Elle est vraiment parfaite.

Est elle vraiment humaine ?

Entrée numéro 3.

Pour elle la réponse est oui. Moi je commence sérieusement à douter. Qu’importe. Hier soir, au coin du feu, elle m’a contée son histoire.

- Dis Mellisandre, pourquoi moi ?
- Ne le sais tu pas ?
- Je crois que je devrais être morte … mais c’est trouble dans mon esprit.
- Raconte moi qui tu es … J’y verrais peut être plus clair.
- Tu veux vraiment connaître ma vie ?
- Oui… Et je te raconterais la mienne.
- Depuis que je me souviens qui je suis, tu as changé de caractère, tu es comment dire… plus aimable.
- Tu ne méritais pas mon insolence, et puis tu étais assez insupportable dans ton genre aussi.
- Je vais accepter tes excuses et ne pas relever le reste.
- Raconte moi ta vie.
- En fait, tu n’as pas changée.
- A toi de le découvrir.

En vérité pourtant elle avait raison. J’avais changé, profondément. J’essayais de tout faire pour qu’elle m’apprécie à défaut de m’aimer.

- Je m’appelle Luka Van H j’ai 30 ans je suis née à Massilia alors que le monde valait encore la peine d’être connu, alors que la vie valait encore la peine d’être vécue. J’ai grandi dans une Famille comme il y’en a beaucoup d’autre, ni trop riche, ni trop pauvre, un peu butée et fière de l’être. Elevée dans un cours catholique j’ai appris la haine de ce qui est différent ,tout en sachant que j’étais du mauvais coté de la frontière. Puis je suis devenue prof, parce que je pensais encore que l’éducation pouvait changer les peuples.

Elle parlait de son métier comme l’on parle d’une amante, et puis elle parla de Jaina.

- J’ai rencontrée Jaina d’Arcy en mai 2010, ça a été le coup de foudre ou quelque chose dans le genre. J’ai su. Un seul regard et j’ai su que ce serait elle, que ce serait la bonne.

Son regard s’illumina comme elle prononçait le nom de Jaina. Elle me conta leur histoire, des étoiles plein les yeux. J’étais jalouse de la beauté de leur idylle, même nos légendes si belles n’arrivaient pas à leur cheville. Et puis… Je sus que jamais je n’atteindrais son cœur, tant leur amour semblait immortel.

- … comme tu le vois était idyllique, jusqu’à ce que tout chavire en France. Michael St Clair est arrivé au pouvoir et les gens comme nous ont commencés à faire l’objet de raffles. C’est Jeremy Grimm, un de mes anciens élèves, gay lui aussi, qui a été la goutte d’eau qui m’a fait déborder, le déclencheur de notre résistance. Notre appart a recueilli de nombreux gosses dans le même cas. Menacés de mort pour leur différence. Oh non, pas seulement des gays, mais des blacks, des hérétiques, des gauchos… Imagine. J’étais Luka Van H. Professeur de gauche, intellectuelle, lesbienne et païenne, je suis devenue leur figure de ralliement, et ce, sans rien demander à personne. Le 29 mais à 7h23 précisément nous fuyons vers l’Allemagne. Une poignée d’heure plus tard nous étions pris au piège face à une milice menaçante, commando d’élite sur armée. Certains ont fuis, d’autres ont été pris, et beaucoup sont morts. Moi je pensais être de la dernière catégorie.

Un soupir. Elle semblait douter de sa vie, de sa survie, de sa mort… Et moi, je connaissais enfin son existence.

- Alors Mellisandre tu vas me dire qui tu es ?
- Tu étais prof alors Luka ?
- Oui, prof… Je..
- Pourquoi tu t’en veux ?
- J’aurais pu faire quelque chose pour changer les choses, je n’ai rien fait.
- Tu as tout essayé.

Une pause. Visiblement elle s’en voulait. Pourtant, elle ne me disait pas tout.

- Luka. Qui est Alice H ?
- Alice H ?

La… Elle sembla perdue. Les anciens avaient prononcés ce nom en effaçant ses souvenirs. Alice H ou Luka Van H. J’étais persuadée qu’elle était la même.

- Alice H était un écrivain français, la seule à avoir osée continuer à écrire sous l’occupation. Elle était libre et fière de l’être, je pense que ce était qu’un pseudonyme, qu’elle se cachait, mais elle nous donnait l’espoir, elle nous faisait croire qu’il y’avait encore quelqu’un pour se dresser contre la tyrannie.
- Ce n’était pas toi ?
- Qu’est ce qui t’as mis sur la voie ?
- Je l’ai lu dans tes souvenirs.
- Tu as lu mes souvenirs ?
- Luka il fallait profondément croire en l’homme et en l’humanité pour oser te lever, même dans l’obscurité d’un nom d’artiste, contre le régime Français pourquoi n’affirme tu pas qui tu es ?
- Parce qu’ils me tueraient.
- Luka… Tu as fui non ? Ils t’ont tirés dessus… Crois tu que ce puisse être plus dangereux ?
- Effectivement.

J’ai du lui ouvrir les yeux, lui apprendre à vivre sa vie… Je suppose, au vue de sa réaction par la suite.

- Donc oui, tu l’as deviné Mellisandre, j’étais Alice H, écrivain libre, défendant les libertés. La Jeanne d’Arc de la France endormie. Ma plume était mon épée et je pourfendais les fanatiques religieux, de mes figures rhétoriques. J’agissais en silence, seule Jaina savait réellement qui j’étais, mais même sans me connaître la plèbe m’adorait, m’adulait. Je redonnais espoir aux populaces vidées de tout… J’étais fière de moi… Pour une fois dans ma vie je faisais quelque chose de bien. J’ai abandonnais tout ça, pour fuir… pour aller me mettre à l’abri. Et voila ou ça m’a mené.
- Où ça ?
- Dans une stupide clairière, avec une gamine bizarre, à parler de mon passé comme si je pouvais le changer.
- Tu peux néanmoins changer l’avenir.

Je n’eus plus aucune réponse, elle était endormie, le surplus d’émotions probablement. Je connaissais enfin sa vie. Elle m’avait fait confiance. A moi. Sans me connaître plus que ça. J’étais flattée, et honnêtement pénétrer dans sa vie, son intimité, me touchait plus que je ne voulais me l’avouer.

Entrée numéro 4.

Moi Mellisandre Delmewën je vous annonce que j’ai percée son secret. Un secret que même elle ne connaît pas. Il faut que je lui en parle. Mais comment annoncer à une humaine de ce type, que justement… Humaine elle n’est pas réellement.

Entrée numéro 5.

Promis, dés que j’ai l’occasion je lui raconte tout. Ou pas. Fichtre, je ne sais pas comment m’y prendre. Et si je laissais Chiron tout lui dire ?

Mellisandre. Tu es lache. Si lache…

Entrée numéro 6.

Mellisandre L. Delwmenwen, descendante de KelThiras, de la race noble, apprentie gardienne et lâche.
D’ici demain nous serons chez Chiron, le vieux sage, le détenteur du savoir en ces terres, et je ne lui ai rien dis. Pardonne moi belle Luka, mais je ne sais comment tu réagirais en apprenant la vérité, et je n’ai pas envie que tu m’en veuille.

Et puis… Chiron lui dira tout non ?













Revenir en haut Aller en bas
http://moonday-girl.skyrock.com
Luka Van H
Reine de la Tribu - Nevrosée et Psychotique. Aime les calins.
Luka Van H


Messages : 736
Date d'inscription : 23/03/2008
Age : 36

-- Nowhere -- Empty
MessageSujet: Re: -- Nowhere --   -- Nowhere -- EmptyDim 28 Sep - 21:17

Ring 3

Après plusieurs jours de marches elles arrivèrent devant la hutte de Chiron, une hutte en paille renforcée par du bois. Assez banale pour une hutte. Architecture basique et intérieur assez coquet, du moins pour un centaure. Elles frappèrent à la porte, entrèrent, un sourire, un salut, et une longue conversation instructive, tant pour Luka que Mellisandre et Chiron.

- Et ainsi voila donc Azshaël KaelThénas.
- Après 77, vous me sortez un nom qui sonne elfique… Quelqu’un va-t-il se décider à m’appeler Luka ?
- Qu’importe l’appellation vous demeurez la même. Pourquoi tenir à votre nom ?
- Parce qu’il est ce que je suis.
- Mais savez vous réellement qui vous etes ?
- Je suis… Enfin j’étais prof, prof de latin et j’étais écrivain, je suis Luka Van H.
- C’est un cercle qui se répète.
- On dirait bien, mais vous qui savez tout, pourquoi ne m’éclairez vous pas ?

Un sourire. Luka aimait ça. Les joutes verbales, jongler avec les mots et leur ambiguïté, jouer avec les gens et leur point faible. Et dans ces contrées inconnues grâce au langage elle avait l’impression d’être chez elle. Tant qu’elle aurait l’avantage, elle savait que ça durerait… Après… Il faudrait aviser.

- Et bien, asseyez vous donc jeune femme, et puisque vous voulez tout savoir, je vais tout vous dire.

Chiron se mouvait dans sa hutte avec l’aisance d’une femme au femme au foyer, installant la jeune Luka et Mellisandre dans des confortables fauteuils, leur servant un thé bien chaud, leur souriant comme un homme âgé pressé de raconter sa vie et ses exploits.

- Tout commence il y’a des siècles et des siècles lorsque les dieux créent le monde.
- Chiron, s’il vous plait, je n’ai pas le temps pour la cosmogonie d’ici ou d’ailleurs.
- Bien Bien… Je croyais que tu voulais tout savoir.
- Ne jouez pas sur les mots, ça demeure mon domaine.
- Je viens au fait alors connais tu la mythologie ?
- Si je connais la mythologie ? Vous rigolez ? C’est ma passion…
- Alors je vais te raconter une histoire. « Il était une fois un monde peuplé de dieux et d’êtres fantastiques, peuplé d’hommes également. L’harmonie et la paix régnaient sur cette terre, et nulle créature sensée n’aurait pu la briser. Imagine, des paysages splendides et merveilleux, des forets verdoyantes, des grands lacs purs et translucides, un ciel d’un bleu azur, des particules magiques translation à travers les airs, et le bonheur. Le vrai bonheur. Ce que tu dois connaître sous le nom d’age d’or. Non, ne m’interromps pas. Nous les centaures étions les gardiens de la sagesse, du moins je l’étais. J’ai entraîné des héros, des dieux, des demis dieux, et certains de mes élèves ont changées la face du monde. Mais l’harmonie ne dura pas un mal inconnu à commencé à tout ravager. Il a touché les hommes et les a rendu intolérants. Intolérants et loin d’être reconnaissants. Ils ont reniés les dieux, et ont ouverts la chasse à toute forme de différence, les elfes, les fées, les centaures, les titans, les cyclopes, les faunes, les sylphides,… Tout ce qui n’était pas humain, était pourchassé, persécuté, haï. Alors nous avons agis. Nos puissances supérieures les plus sages, se sont alliés et ont brisés la porte entre le monde des hommes et le notre, renfermant ce terrible mal dans une boite scellée avec leurs âmes. Certains souvenirs de nous ont persistés chez les esprits sages, et au fil du temps ces récits ont formés ce que tu connais sous le nom de mythologie. Un conseil à été crée afin que perdure la paix en nos terres, et elle a perduré. Des années durant nous avons vécus dans l’harmonie, en regardant les affres des humains. Leur refus du polythéisme pour la croyance en une unique entité qui n’est autre que la somme de leur peur, leurs guerres de religions inutiles motivées par l’argent, le fléau des colonisations, les grandes guerres du XXeme siècle, ces crimes que les hommes commettent contre leurs pairs dans des soucis de puissances, de pouvoirs et d’argent. Nous avons tout vu….
- Et nous vous n’avez pas agis contre ça ?
- Laisse moi terminer. « Nous avons tout vu mais nous devions respecter le dernier souhait des puissances qui avaient sauvé notre monde, nous ne pouvions intervenir. Nous sentions ce qui allait se produire, le cataclysme St Clair, la souffrance qui en résulterait, les discriminations, les morts, et nous savions. Nous savions que vous frêles humains vous ne pourriez lutter. Ne me regarde pas comme ça. Vous etes si peu nombreux à résister, si désorganisés, comment voulez vous que ça marche ? Alors il y’à des années de cela, nous avons désigné un conseil. Les 5. Tu les as rencontrés. Ils avaient pour mission de trouver l’élue et de lui faire passer des épreuves afin qu’elle soit prête à retourner dans son monde.
- Halte Chiron, s’il vous plait, avec tout le respect que je vous dois, quelle est cette histoire d’élue. ? J’ai l’impression que vous ne me dites pas tout.
- Il existe une prophétie selon laquelle une élue, une descendante des anciens, quelqu’un comme nous qui aurait été envoyé dans votre monde afin de faire peser la balance. Depuis trente ans les 5 récupèrent des filles aux quelles ils font passer des tests. Jusqu’à présent, elles sont toutes mortes. Pourtant elles répondaient aux critères de la prophétie… Ou du moins ils le croyaient.
- Des critères ?
- Oh, des faits que seuls des passionnés peuvent décrypter, je ne suis pas un expert en la matière, ne m’en demande pas plus.
- Ainsi vous pensez que je suis cette élue ?
Luka s’était levée à présent et bougeait dans la hutte avec aprehension.
- Oui, effectivement, je le pense.
- Et eux aussi.
- Tiens Mellisandre, tu étais restée très discrète.
- J’avais mes raisons.
- Qu’importe, j’ai une question Chiron, pourquoi les « recherches » si l’on peut dire n’ont commencées qu’il y’à 30 ans, quand on sait que le monde, enfin la terre, notre terre va mal depuis plus de 2 millénaires ?
- Une coïncidence.
- Voyons… Si ce que vous dites est vrai, je suis une élue en charge de ramener la paix et l’équilibre et blablabla… Vous pensez vraiment que je vais croire vos sornettes ?
- Luka.
- Non, Mellisandre, à moins que tu puisses me dire la vérité ne te mêle pas à ceci.
La Jeune gardienne allait se mettre à parler quand Chiron l’interrompit.
- Non c’est bon. Je vais le faire.
- Je vous écoute… O grand Chiron.
- Il y’à des années de cela une entité nommée Ydraxkhan à dérobé la boite des maux, c’est ainsi que nous l’appelons, et il à tenté de libérer sa puissance, d’absorber le pouvoir des sages pour devenir l’immortelle créature dont il rêvait. Mais.. Mais la boite des maux avait son propre mécanisme de défense et Ydraxkhan est mort sur le coup… Ses intentions étant mauvaises la boite ne l’avait pas reconnu. La paix regnait toujours, et nous n’en entendîmes plus parler. Il y’à trente ans exactement, tout les esprits de nos terres s’en souviennent parfaitement, nos prophètes ont trouvés son âme, réincarnée dans un humain. Un humain sans pouvoir, mais gorgé des plus mauvaises intentions qu’il soit. Il était encore jeune et nous avons commencé à chercher une élue, si nous l’avions trouvée à l’époque… Rien ne serait pareil. Mais les choses ont empirées. Nous ne trouvions pas d’élue. La troisième guerre mondiale éclatait, et enfin, il a prit le pouvoir dans la patrie des droits de l’homme.
- Pourquoi la France ?
- Parce que depuis la nuit des temps la France attire les convoitises, et rien de tel que le pays des libertés pour les annihiler simplement.
- Je vois. la suite je la connais, il à pris le pouvoir en France et à combattu la différence comme si c’était un fléau, causant morts, tristesse et désolation. J’y étais
- Et l’heure est de plus en plus grave parce qu’il se souvient de tout, de son ancienne vie, et qu’il est en train de préparer un rituel pour recuperer ses pouvoirs et voler à nouveau la boite.
- J’ai l’impression d’être dans un mauvais film.

Luka venait de se rasseoir, à terre, dans un coin de la pièce, la tete entre les mains.

- Ca n’en est malheureusement pas un. Bien que la notion de film m’echappe un tant soit peu, je pense me figurer l’image.
- Chiron,….

Elle semblait blasée, desesperée un peu, comme anticipant la reponse immediate à son audacieuse question.

- Et moi ? A quoi je sers ? Et pourquoi m’avoir appelé de ce nom etrange tout à l’heure.
- Pour le nom j’y viendrais après, bien que je pense que Mellisandre soit tout a fait apte à t’expliquer ceci. Ce que je peux te dire en revanche, c’est que tu es née … enfin tu es apparue sur terre il y’à 30 ans, en même temps Lui, et tu as tenu tete aux 5. Tout porte à croire que tu serais l’élue.
- Et l’élue que doit elle faire ?
- Dans le meilleur des cas il te faudrait retourner sur Gaia chargée de tous nos pouvoirs. Ainsi, tu le defieras et le vaincra. Mais…
- Mais ?
- Mais tu n’es pas un assassin, et je ne t’immagine pas tuer volontairement un être. Aussi mauvais soit il.
- Vous m’en pensez incapable ?
- Ce n’est pas dans la capacité à faire les choses, mais plutot dans la volonté propre, que reside le probleme.
- Est-ce que tuer un homme est le seul moyen de sauver le monde ? Peut on reellement pretendre à rammener a paix en commetant un crime ?
- Tuer un coupable en est il un ?
- J’ai voté contre la peine de mort.
- Ce n’est pas le moment pour un débat politique.
- Je pensais que cette notion vous echappait .
- Je connais un peu ton monde.
- Je vois… Qu’importe. Où en etions nous ? Ah oui.. Vous tentiez de me convaincre de commetre un meurtre.
- Non.
- Si…
- Tu ne comprends pas tout.
- Je comprends que j’ai le choix entre des millers d’innocent ou une seule vie et la pureté de mon ame.
- Tu as plusieurs choix.
- Pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tot ?
- Je voulais voir tes reactions.
- En ce moment tout n’est il donc qu’epreuves ?
- Azshaliané , ecoute moi je te prie. La suite de cette conversation est de toute importance.
- Allez y.
- Voila ce que je te propose. Tu restes un temps en ce monde pour en apprendre plus sur toi, pour decouvrir des…talents, peut être meme des dons. Et apprendre certains arts. Cette initiation finie, je te renvoie dans ton monde et tu y fais ce que tu desire.
- Je suppose que je n’ai pas le choix.
- Effectivement.
- Alors j’accepte.

Pour la premiere fois de l’entreveue le centaure sourit. Calme et posé.

- Ton epreuve débutera donc à Themiskyra


Dernière édition par Krystéhal le Mer 17 Déc - 14:19, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://moonday-girl.skyrock.com
Luka Van H
Reine de la Tribu - Nevrosée et Psychotique. Aime les calins.
Luka Van H


Messages : 736
Date d'inscription : 23/03/2008
Age : 36

-- Nowhere -- Empty
MessageSujet: Re: -- Nowhere --   -- Nowhere -- EmptySam 11 Oct - 23:51

Ring 4

Je m’appelle Luka Van H. J’ai la trentaine depuis peu et visiblement je suis morte. Ou du moins c’est ce que tout le monde a pensé. Luka Van H. laissée pour morte à la frontière allemande. Tuée d’une balle dans le dos alors qu’elle tenté de fuir le régime Français.

Merde. C’est moi ? C’est vrai… Je suis morte.

Dans ma vie j’ai aussi été Alice H. et bien d’autre… Mais recement ma vie s’est transformée en numero. 77. C’est ainsi qu’ils m’ont appelés. Ils . Eux. Les Anciens. Ceux qui m’ont envoyé voir Chiron. Mais oui, le centaure. Enfin, vous savez très bien de qui je veux parler. Il m’a revelé que étais Azshaël Kael Thénas. élue des dieux. La seule qui pourrait changer les choses.

Et si je n’avais pas envie de les changer ?

Lentement j’ouvre un œil puis l’autre. Endormie dans une plaine j’aurais du me trouver agressée par les rayons du soleil. Mais non. Rien. Le vide. L’obscurité. Je m’habitue peu a peu a mon envirronement. Des draps. Un textile assez doux. Pas de la soie non. Mais du coton. Oui, en tout cas ca y ressemble. La piece est petite mais pas exigue. Et les tissus sentent bons, comme … comme avant. C’est un parfum familier qui me monte aux narines mais je ne saurais dire d’où je l’ai connu. Et puis qui suis-je ?

Luka Van H. Je l’ai déjà dis. Formatée. Reformatée. Ou bien était ce qu’un reve. ? Dans ma tete j’entends encore leurs voix. Et Mellisandre . Et Chiron. Et eux. Les anciens.

- Jaina.

Ma voix n’est qu’un murmure. Rauque de n’avoir pas parlée. Une douleur lancinante me tiraille les cotes et en passant la main je decouvre la visquosité de mon sang. Je me leve. Ou du moins j’essaye. Une jambe. L’autre… Et je tombe du lit dans un assourdissant rafut.

Que m’ont-ils fait ? Que m’arrive t’il ?

« vous n’auriez pas du bouger »

La voix. Elle aussi, tout comme le parfum elle m’est familliere. Mais d’où la connais je ? C’est la question que je devrais me poser. Mais j’ai mal. Trop mal pour reflechir ou pour oser parler. C’est comme si les mots décidaient d’eux meme de ne pas venir.

Une forme entre dans mon champ de vision. Un homme. Brun. Les cheveux mi longs, les traits assez fin. Il me semble le connaître. Mais son nom ne vient pas.

- Madame Van H, ne bougez pas, je vais vous aider a remonter sur le lit.

Son ton est condescendant mais temoigne aussi de la peur. De la peur est de l’angoisse. Je ne cille pas alors qu’il m’aide a remonter sur le lit.

- Voila ne bougez pas madame. Nous vous apporterons ce dont vous avez besoin.

Vu la maniere dont il me parle je suppose qu’il fut un de mes eleves. Mais le quel ? En plus de 5 ans d’enseignement j’en avais vu passer. Des cas, des intelligents, des droles, des attachants…

Un soupir. Je me mouvais legerement dans ma couche tentant de me remettre les idées en place. Je n’avais pas sommeil. Qui sait combien de temps j’avais dormi… Combien de temps j’avais été inconsciente.


- Ton epreuve débutera donc à Themiskyra

Les paroles de Chiron resonnaient à mes oreilles alors que je courrais dans les plaines d’Arcadie, arc en main, une biche devant moi et quelques nymphes derriere. Ca faisait très cliché de Diane Chasseresse et sa virginale suite. Mais je n’y pouvais rien. Mon baggy noir remplacait la tunique blanche de la deesse. Et mon arc était mille fois plus moderne.

- Joli coup Azsha, Joli coup.

A mes cotés une Mellisandre euphorique et probablement amoureuse qui scandait ce nouveau nom que l’on m’avait donné.

La partie de chasse terminée je étais couchée dans l’herbe. Elle , a mes cotés. Et nous regardions les nuages. Les etoiles. Elle me racontait son enfance, je lui parlais de Jaina. A chaque fois son regard se faisait triste et deprimé. Mais elle ne disait rien.

Belle Mellisandre.


- Luka Van H ? Elle est ici ?
- Si je vous le dis.
- Mais elle est morte.
- Non. Je l’ai récupérée en sang et en piteux etat dans un hôpital local. Ils allaient appeler le gouvernement français. Je l’ai…
- Tu as enlevé Luka Van H ?
- J’allais tout de même pas la laisser mourir.
- Tu as enlevé Luka Van H ?
- Remets t’en … C’est pas la fin du monde. J’ai pas kidnappé Madonna.
- C’est pas le moment de faire de l’humour Joss.

Ainsi était ca… j’étais laissée pour morte aux yeux de tous. J’apprendrais plus tard qu’un pèquenot m’avait trouvée agonisante et avait appelé les secours. Je n’avais ni papier, ni marque de reconnaissance et on m’avait soigné. Jusqu'à ce que je me mette a parler avec l’accent francais. L’equipe medicale a compris que étais fugitive et a preferé prevenir le gouvernement. Ils n’en ont jamais eu le temps. Joseph Adriatti ancien eleve, musicien itinerant et ambulancier a ses heures perdus m’a reconnu et a remplacé mon corps par celui d’une morte qui me ressemblait. Aux yeux de tous étais bel et bien décédé.

Joseph Adriati avait 28 ans. Passioné de guitare depuis sa naissance, brimé par ses parents, il devait à Luka Van H l’acceptation de ce qu’il était Artiste avant tout. Embringué dans des etudes qui ne le passionait pas était elle qui lui avait ouvert les yeux. Elle l’avait viré de cours , envoyé en cours de musique. Et depuis… Il avait arrété ses etudes de lettre au grand dam de ses parents, pour rejoindre une troupe. A present il était musicien intermitant et bossait comme ambulancier pour les fins de moi difficiles. Français d’origine, Exilé en Allemagne, on l’avait appelé au chevet d’une blessée pour traduire ses dernieres paroles. Reconnaissant Luka Van H , la sachant traquée en France, il l’avait sauvée grace à un subterfuge. Et maintenant…

Maintenant il s’occupait de moi comme si étais de l’or. Ou comme si étais mourrante. Chaque matin il me racontait un petit morceau de sa vie, et le soir pour m’endormir il me jouait des chansons tristes. Du cabrel principalement. Y’avais encore des flous sur mon passé, ou du moins sur ce qui était passé pendant mes 2 mois d’agonie.
Selon lui. étais restée dans une sorte de coma. Mais les medecins n’expliquaient pas vraiment mon cas. Moi… Je commencais à me demander si était un reve ou la réalité.

- Dis Azsh, quand tu vas repartir… M’amènera tu avec toi ?
- Je ne sais pas Mellisandre. Tu voudrais venir . ?
- Je n’ai pas d’avenir ici. Je ne veux pas rejoindre les anciens après ce qu’ils t’ont fait subir.
- Mais était ce pas pour cela que tu m’as suivi ?
- Tu m’as montré qu’il y’avait plus important dans la vie.
- Ah ? Et quoi donc ?
- L’amour. Ton amour. Celui que tu portes à Jaina est le plus fort de tous. Et je t’envie. Je l’envie… J’aimerais….


Ce souvenir me reveilla en sursaut. Jaina était pas un reve. Elle était la realité. Ma realité. Celle que je n’aurais jamais oubliée par dela les valées de sang et de larmes.
Ce fut un electro choc dans ma tete, je me levais brutalement oubliant la douleur et je me vetissais. Attrapant mes maigres possessions je sortais de la chambre et tombais nez à nez avec Joss.

- Madame Van H ? Vous marchez ?
- Miracle.

Visiblement, ma voix était revenue elle aussi. Parfait. Tant que j’avais le langage c’est que j étais en vie… Et puissante.

- Et vous parlez ?
- Double miracle.
- En tout cas vous n’avez pas perdu votre sens de l’humour. Où allez vous ?
- Retrouver Jaina.
- Jaina D’Arcy ?
- Qui d’autre ?
- Pourquoi ?
- Et bien…

Patiemment je m’assis et saisis le café qu’il me tendait, et je lui racontais ma vie. Et je lui racontais Jaina. De nos premiers ébats à cette nuit de fuite.

- Je sais.
- Tu sais ?
- Je sais votre histoire madame.
- Et tu m’as laissé tout te raconter ?
- Je voulais vérifier que vous étiez la vrai Luka Van H. Seule elle aurait pu me parler de Jaina avec autant d’amour et de passion.
- Joss..
- Lisez ceci. Je suis sur que ça peut vous interesser.

Il me tendit un vieux journal qui parlait de ma mort. Visiblement aux yeux de tous j'étais devenue une icône. « Luka Van H – Héros de la résistance » . Un groupe de résistants, de rebelles d’ailleurs s’était installé en Allemagne sous la tutelle de Sam Ichiro et de… et de Jaina D’Arcy.

J’étais ébahie. Jaina D’Arcy. Van H. … Ma … Femme.
Revenir en haut Aller en bas
http://moonday-girl.skyrock.com
Luka Van H
Reine de la Tribu - Nevrosée et Psychotique. Aime les calins.
Luka Van H


Messages : 736
Date d'inscription : 23/03/2008
Age : 36

-- Nowhere -- Empty
MessageSujet: Re: -- Nowhere --   -- Nowhere -- EmptyMer 17 Déc - 14:21

Ring 5.

- Mlle D’Arcy. Quelqu’un demande à vous voir.
- Qui ? Non. J’ai demandé a ne pas être derangée… Où en sommes nous des preparatifs ?
- Vous devriez accepter cette visite.
- J’ai dis non. Au fait. Ichiro ne devait il pas nous contacter avant le 19.
- Nous sommes le 16.
- Ne jouez pas avec mes nerfs.
- Mais Mlle D’Arcy..
- C’est D’Arcy Van H. Et c’est Madame.
- Un beau jour il faudra ouvrir les yeux.

Jaina D’Arcy, 28 ans, des yeux vairons, les cheveux chatains foncés coupés court, l’air décidé, et le regard triste. A la mort de sa compagne elle avait pris le commandement de la Resistance, installant son siege dans un bunker desafecté aux alentours de Berlin. Au debut ils n’avaient et n’etaient rien. Une vingtaine d’idéalistes de tout bord, des profs, des savants, des artisants du livre, des artistes … Elle était la seule flic, la seule à savoir manier les armes a feu… Et puis , elle était la femme d’Alice H. Luka Van H. Celle qui devint leur martyre, leur icône. Alors ils la nommerent chef. A Elle les decisions, l’organisation et l’entrainement, les obligations diverses et aussi celle plus complexe de rester en vie.
Parce que sans elle… Ils etaient perdus.

- Mlle D’Arcy, vous devriez vraiment accepter cette visite.
- C’est Ichiro ?
- Non.
- Alors je refuse.
- Mais Madame D’Arcy.
- D’arcy Van H, vous a-t-elle dit.
- Merci Marie.
- Marie ?

Elle se retourna. La voix grave –eraillée et tellement fragile était pas celle de son assistante, elle était pas celle de quelqu’un du complexe. A vrai dire, celle d’aucune personne vivante. Ce ton mi deprimé, mi sarcastique… Et ce regard.
- Jaina D’Arcy Van H, que faut il faire pour pouvoir vous parler ?
- Luka D’Arcy Van H… Il suffisait peut être tout simplement pour vous de m’annoncer votre nom.

Elle regardait ahuri la femme qui avait fait son entrée. Baggy noir, chemise blnahc,e cravate noire, veste de smok assortie. Luka était classe, et son apparition était comme un electrochoc dans le cœur de Jaina.

- Tu ne m’embrasse pas ?
- Tu… es reelle cette fois ?

Je comprennais qu’elle n’y croit pas, mais son ton me fit mal, parce qu’il resonnait de toute la souffrance, toute la tristesse que je lui avais fait endurer en … mourrant ?

- Jaina.
- Luk.
- Je suis la. Vivante…

Elle pleurait. Elle… Jaina D’Arcy pleurait. La derniere et seule fois où je l’avais vu verser une larme était quand nous nous etions dit ‘oui’. Encore une fois elle avait pleuré par ma faute, a cause de moi, a cause de nous et de notre amour.

- Excuse moi Luk’, mais tu es censée être …
- Morte. N’ais pas peur du mot. Je l’étais je crois.
- Je suis si heureuse de te vois. Mais…
- Alors tu es devenu chef de la resistance ?
- Es – tu un fantome ?
- Je suis Luka Van H.
- Luka D’Arcy Van H s’il te plait.
- Bien.. Bien. Alors raconte moi tout.
- Après que … Après ce que … Luk… Je n’y arrive pas.

Jaina était perturbée et ce était pas d’elle. était ma faute. Par tous les dieux, la femme la plus forte que je connaissais se retrouvait dans l’etat d’une gamine effrayée par le grand mechant loup.

Elle m’entraina dans sa chambre et après un salvateur baiser elle me raconta tout. Depuis l’accident à la frontiere, à sa rencontre avec Sam Ichiro, un eminent professeur d’histoire exilé en Allemagne depuis 5 ans , qui l’avait persuadé de rejoindre et guider la resistance. Prendre sous son egide les chanceux egarés. Elle avait accepté… A contre cœur.

Ils n’etaient partis de rien. Un bunker, un lopin de terre et un viel arbre au milieu mais de la vingtaine du debut ils etaient arrivés à une centaine, installés dans des souterrains du 3eme Reich. La liaison radio était continue entre les differentes zones et les armureries etaient remplis. En cas d’attaque ils pourraient se defendre, en cas de raid, ils pourraient survivre mais … ils n’etaient pas aptes à lancer une offensive. était une centaine contre les milliers de soldats de l’empire ?

Jaina avait pris les commandes. Stratege, ex-flic, tirreuse emerite, elle avait tout ce qui a leurs yeux donnait un bon chef. Dezinguée par ma mort elle avait accepté la tache malgré elle, et était lancée d ans ce travail pour ne pas ressentir sa souffrance. Pour ne pas avoir a penser.
Ils avaient fait du bon boulot – la resistance je veux dire . Après l’incident, ils avaient fait entendre au monde entier qu’Alice H était Luka Van H, et que le regime l’avait tué. Mes livres partout dans le monde libre furent reedités sous mon vrai nom. Luka Van H. Heroine populaire post mortem. Mon nom devint le cri qui galvanisait les foules, mon portrait devint celui des etendards blancs souillés de vermeil, mes œuvres devinrent leurs bibles, les H ornerent les murs de toutes les cités et mes phrases devinrent cri de guerre.

« Sous l’occupation nous sommes libres d’agir.
Sous l’occupation nous sommes libres de parler.
Mais nous devons tenir un discours pro- regime.
Et la seule action possible est la remission.
Alors se posent deux choix. La fuite et la lutte. Ils ne sont pas incompatibles. La resistance viendra d’ailleurs. »

* Hexagene chapitre 9.- Fin.
Cette phrase tronait sur l’entete des journaix qu’ils diffusaient sous le manteau, elle était aussi taggé sur la porte des bunkers.
« La resistance viendra d’ailleurs »
Ils avaient tronqués la fin.
« La resistante viendra d’ailleurs, car tous les Français sont laches. Les bons chretiens ont laissés le diable pervertir leurs demeures et violer leurs vertues. La laïcité n’est plus. Bienvenue dans le Reich à la Francaise. Crée par les patriotes qui verront tomber leur pays. La France est France par son heteroclité.
La resistance viendra d’ailleurs du fait des electrons libre. »

En attaquant, insultant le christianisme et les patriotes, je pensais les faire reagir. En bien ou en mal. Je fus demonisée mais certains fuirent en Allemagne pour commencer le combat. Ils etaient le noyau de base. Sam Ichiro , Marie Duval, Arthur Icare, et Lucie Neveu. Les 3 derniers avaient été mes eleves, Sam avait été mon ami. Au final la resistance était lié a moi. Du plus profond de son etre, la Resistance était … Moi.

- Et toi Luk’, raconte moi pourquoi j’ai du pleurer quelqu’un qui était pas mort.

Nous etions sur son lit, a demi enlacées, ses larmes menacaient, les miennes ne couleraient jamais. Je me connais. Je … Culpabilisais d’avoir causé sa peine.

- Et bien, au commencement je suis morte.

Mon trait d’humour ne lui plu pas. Et pourtant elle eut du être habituée.
Je lui racontais tout. De mon reveil à ma rencontre avec Mellisandre, les anciens, Chiron, mon amnesie, l’entrainement, et Elle. Ma bouée. Mais je taisais les dialogues, les doutes, les conversations nocturnes avec Mellisandre … La mission selon Chiron, et ma destinée. Elle m’aurait prit pour une folle, et je étais probablement.

Mais je ne voulais pas qu’elle me rejete.
Revenir en haut Aller en bas
http://moonday-girl.skyrock.com
Contenu sponsorisé





-- Nowhere -- Empty
MessageSujet: Re: -- Nowhere --   -- Nowhere -- Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
-- Nowhere --
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Filles de Themiskyra [DVH] :: La Tribu :: Le champ d'honneur :: L'Ecritoire de Luka-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser