Memoires et carnets d'urien

L'homme flotait allongé sur le dos au millieu de l'onde rafraichisante, Il etait nu, contemplant de ses yeux grands ouverts le ciel dégagé et menacant de cette mer de sable, l'oued serpentait a travers le desert, cela faisait deja quelques jours qu'il en suivait le lit; soudain, il ferma les yeux, laissa ses long cheveux d'une teinte violacée se mouvoir comme autant d'etranges tentacules manipulées par le courant.
Quand il sortit de sa torpeur, quelques heures plus tard, le soleil se couchait entre les dunes du paysage désolé qui quelques semaines plus tot se couvrait encore d'ephemeres fleurs de cactus et autre vegetaux.

Il sortit de l'eau qui commencait a se rafraichir a l'arrivée de la nuit desertique s'assit en tailleur ne prenant pas la peine de se vetir et en portant uniquement une couverture sur les epaules

Il sortit de son sac un petit livre de mauvaise qualité, sur la couverture mal reliée on pouvait lire:

" Carnet de voyage et memoires d'U-L mois 1 a 3 an 583"

Il prit une page au hasard et tomba sur le douzieme jour du second mois en haut de cette page en caracteres caligraphiés etait inscrit: Mercenaires nordiques de grymm hala

Il commenca a lire a voix basse comme pour faire profiter le silence du desert des informations qui allaient suivre.

"Nous avons marché de quelques jours depuis notre etape a sifhalla, les autochtones ne cessent de nous mettre en garde contre des indigenes "sauvages" mais nous avons décidé de nous rendre sur le lieux de naissance de grymm eclat ardent, un ancien charr connut aussi bien pour sa bravoure au combat que pour sa philosophie toute particuliere ce qui enfin de compte revient au meme dans son cas.

A l'endroit qu'indiquait notre carte fort grossiere que nous avions reusis a nous procurer chez un vieux charr agonisant il n'y avait que glace et neige, néanmoins, nous viment a quelques kilometre de la une fumée de feu de camps, apres quelques reflexions, nous decidames de nous mettre en route vers cet endroit en esperant trouver quelques compagnons pour la nuit.

Une grosse demi heure plus tard, nous atteignimes ce qui de loins semblait n'etre qu'un campement, c'etait en réalité une sorte de gigantesque ville mobile regroupant un grand nombre de chariots tirés par des dolyak et aménagés pour etre habitables. Chaque "habitation" consistait en un large traineau d'environ six mettres de cotés, en son centre, on distinguait un mat d'a peu pres quatres metres, ce mat servait de support a une gigantesque peau de bete tannée pouvant parfaitement couper le vent et ainsi ces sortes de typis mobiles semblait offrir une habitation convenable.

Mais la chose qui nous frappa le plus, fut la diversité des etres qui semblait cohabiter, nous viment charrs, norn, nains et hommes conduire leur attelage respectif contenant leur famille.

Nous fumes acueillis avec l'amitié typique des grands nomades envers tout les voyageurs, et pris comme passagers de quelques jours dans le chariot d'un grand charr au poil d'un noir de jais et au yeux d'un vert eclatant, etrangement cette nuit fut tres confortable malgré la respiration rauque de notre hote et la sensation etrange de ballotement, nous etions bien installés entres les peaux de betes disposés a terre et la fourure de notre nouveau colocataire.

Le lendemain, nous demandames evidemment a notre hote (qui se revela etre Yrrth eclat ardent le descendant du vieux grymm) ce qui motivait tout ces gens a voyager ainsi.
La reponse fut pour le moins innatendue, ces créatures etaient tous des sortes de fanatiques, prenant les enseignement de grymm eclat ardent a la lettre, ils gagnaient leur pitance en travaillant comme mercenaires en acomplisant ainsi le premier des commandement de l'etrange prophete: Seul un geux se resout a cultiver la terre, seule la guerre amene la richesse

Toujours est il que quelques jours plus tards, apres nous etre liés d'amitié avec Yrrth nous eumes une demonstration de leur savoir faire, en effet, il rejoinrent une petite millice de nains ayant besoin d'aide pour repousser quelques envahisseurs du sommet de pierre.

Certe les Mercenaires etaient impressionants armés de brics et de broc il formaient une troupe hetroclyte, mais un spectacle bien plus impressionant nous attendait.

A notre grande surprise, de nombreux vieillards pas un en desous de soixante dix ans etaient alignés nus comme des vers et le corps entierement peint en rouge sombre a l'exeption de quelques zebrures de noir.
Ils portaient tous de lourdes épées finement ciselées toutes identiques une garde etincelante protegait la main bien agripée a la poignée d'ou s'echapait des fils rougeatres qui trainaient derieres les vieillards tel un panache morbide, la lmae en elle meme portait une longue inscription
" seul un brave meurt par le fer"

Et c'etait réelement époustouflant de voir ces hommes et ces femmes au os sayant sous leur peau soutenant encore quelques muscles noueux
de voir ces viellards porter avec une fierté sans pareille une épée si riche en details contrastant si incroyablement avec leur nudité totale.

Nous les entendimes pousser un cri incroyable qui aurait fait trembler le plus brave des hommes, une sorte de gemissement lugubre sortant d'une vinghtaines de bouches édentés par les années et qui preferait une mort honorable a un simple repos mortuaire.

Nous quitames ce groupe quelques heures avant cette bataille dont nous n'avions que faire, j'ignore si nous les reverons un jour."


L'homme lut une petite note rajoutée plus tard dans l'ouvrage puis dit tranquillement " ah tient il me tarde de lire le quatrieme livre, il rencontrent une nouvelle fois ce charr"

Il s'en retourna vers son campement, revetit sa tunique de laine lui servant a dormir, puis ferma ses yeux violets et s'endormit tranquillement la tete posée sur un oreillé de sable